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RETOUR sur jeudi 23 Octobre avec la Fédération des Anciens combattants d’Afrique du Nord des Côtes d

RETOUR sur jeudi 23 Octobre avec la Fédération des Anciens combattants d’Afrique du Nord des Côtes d

« …. c’est vrai que des morts font sur terre un silence … » Eugène Guillevic

C’est bien contre ce silence que « Mon Colonel » film de Laurent Herbiet , adapté du livre du même nom de Francis Zamponi , a été réalisé.

Silence à propos des crimes de guerre commis, là-bas, par la France, avec la bénédiction des responsables politiques d’alors, au moins jusqu’en 1958, et il faudra encore quatre ans pour sortir le pays du bourbier.

Silence aussi à propos des crimes du FLN, de l’OAS, tout cela aujourd’hui amnistié …

Silence à propos de ces déracinés que sont « les pieds noirs », les harkis …

Silence à propos des traumatismes subis par des milliers de jeunes gens d’une vingtaine d’années envoyés là-bas au nom du service militaire obligatoire et qui en sont revenus, pour ceux qui ont eu la chance d’en revenir entiers, blessés dans leur âme pour longtemps, et parfois définitivement, puisque certains se sont suicidés …

Silence à propos de ce qui s’est passé après l’indépendance en Algérie, pays toujours en proie à de graves convulsions internes et dont nous subissons de temps à autres quelques dégâts collatéraux (se référer à l’actualité ) …

Silence ou quasi silence des livres d’histoire sur cette période …

Bien sûr, un film ne peut pas tout dire, mais il a au moins le mérite d’éveiller les esprits sur un passé assez proche et dont on aurait tort de faire comme s’il n’avait jamais existé.

On ne peut, en effet, sans hypocrisie, glorifier la Résistance ou l’héroïsme des Poilus et faire l’impasse sur les alternatives devant lesquelles certains cadres de l’armée se sont retrouvés pour lutter à leur tour contre le terrorisme. Et la question reste d’actualité.

Les trois membres de la Fnaca, présents ( Joseph GOT, président départemental ; Michel Le Boulch, président du comité Sud Goêlo ; Marcel Ollitrault adhérent du comité du Sud Goelo, sous-lieutenant en Algerie lors de l'Indépendance et ancien maire d’Etables.) ont convenu que le film était, « dur, poignant mais correct ». Ils ont répondu aux questions du public, elles concernaient le sort des harkis, des pieds noirs et les traumatismes psychologiques de certains soldats après leur séjour en Algérie.
J.M Forest